Évaluation

Actualités

Mieux évaluer le confort d'été dans les bâtiments à ossature bois

Une étude confiée par les pouvoirs publics et la filière bois, à quatre partenaires : FCBA, Nobatek, Cerema et CSTB, a permis de proposer des nouvelles méthodes de calcul des transferts hygrothermiques dans les parois intérieures de construction bois. Celles-ci apportent une approche complémentaire de l'évaluation du confort d'été pour ce type de bâtiment.

Le besoin

La faible conductivité thermique du bois et son poids relativement léger lui confèrent une inertie thermique faible. Ce qui limite les effets de stockage et de déphasage de chaleur, essentiels pour le confort thermique d'été. Le bois laisse toutefois migrer la vapeur d'eau, ce qui pourrait s'avérer bénéfique. Ces constats posent la question de l'adaptation des règles actuelles du calcul de l'inertie thermique aux constructions à ossature bois.

Pour progresser sur ce sujet, la DHUP (Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages), le Comité professionnel de développement des industries françaises de l'ameublement et du bois (Codifab) et France Bois Forêt ont confié un projet d'étude à une équipe constituée de FCBA, du centre privé de recherche technologique Nobatek, du Cerema et du CSTB.

La démarche

La mission s'est organisée autour de plusieurs taches. Le CSTB a principalement participé à deux d'entre elles : l'évaluation du phénomène hygroscopique et l'étude d'impact de l'ossature bois sur l'inertie thermique du bâtiment.

Le CSTB a élaboré une méthode pour prendre en compte un nouveau phénomène : l'inertie hygroscopique des parois intérieures. Il s'agit de définir si le transfert de vapeur d'eau entre une paroi à ossature bois et l'air intérieur du bâtiment entraîne des transferts de chaleur suffisants pour impacter le confort thermique d'été intérieur. Le CSTB a créé un modèle simplifié des transferts et l'a intégré à son cœur de calcul thermique. Il est désormais possible de mesurer leurs impacts sur le confort intérieur, et notamment sur la température d'ambiance, en lien avec les exigences réglementaires et les objectifs de performance du bâtiment.

En parallèle, le CSTB a aussi participé à l'étude d'impact de l'inertie apportée au bâtiment par les montants de l'ossature bois. Les approches simplifiées, développées dans le cadre du projet, reproduisent fidèlement, sur les cas étudiés, les résultats des modèles détaillés. Elles ne remettent pas en cause l'impact sur le confort thermique, estimé avec le modèle réglementaire actuel.

Perspectives

La prise en compte des phénomènes hygrothermiques liés au bois, permet de mieux mesurer l'impact de ce matériau de construction vis-à-vis du confort d'été. Le rôle sur la thermique de l'enveloppe d'autres matériaux biosourcés, tels que le béton de chanvre ou la terre crue, pourra également être quantifié.

En savoir plus :